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Risques psychosociaux


Le 08-09-2011

Mieux prévenir pour veiller au bien-être des salariés

Dans le langage usuel, la notion de stress est communément associée au concept de risques psychosociaux. En réalité, le stress n’est qu’une manifestation parmi d’autres de ces risques. Leur définition est plus large et englobe tous les risques professionnels mettant en jeu l’intégrité physique et la santé mentale des salariés et par conséquent la qualité de leur travail.

Il est à noter que ces risques ne sont pas définis juridiquement mais leur prévention s’inscrit dans une démarche globale de respect de la dignité de la personne telle qu’elle est prévue par le code du travail.

Les risques psychosociaux peuvent être rattachés à quatre grandes familles de facteurs liés :

- aux exigences du travail et à son organisation,
- au management et aux relations de travail,
- à la prise en compte des valeurs et aux attentes des salariés,
- aux changements du travail.

Parmi les risques ayant des répercussions sur la santé des salariés, on peut mentionner les maladies cardio-vasculaires, les troubles musculo-squelettiques, ou encore la dépression.

Ces risques représentent donc un enjeu majeur en matière de santé publique. Quant aux impacts sur l’entreprise, ils peuvent aller de l’absentéisme à la dégradation du climat social, voire à une atteinte à l’image de l’entreprise.

Retour sur la gestion des risques psychosociaux en entreprise et le bien-être des salariés avec Anne-Sophie Godon, Directrice Nouveaux Services et Prévention du groupe Malakoff Médéric.

News RH : Quels sont les dispositifs que les entreprises peuvent mettre en place pour améliorer le bien-être de leurs salariés et prévenir les risques psychosociaux ?

Anne-Sophie Godon : La première étape consiste à mettre en place un comité de pilotage représentatif avec des membres de la Direction Générale, les Instances Représentatives du Personnel, et des personnes du service de santé au travail. Ensemble, ils vont définir les objectifs, les moyens à mobiliser et le calendrier de mise en œuvre.

La première étape consiste à établir un diagnostic. Il peut être fait en interne, ou par un prestataire extérieur. Il comprend généralement une enquête préalable quantitative et qualitative, précédée d’une prise de connaissance détaillée de l’entreprise, de ses métiers et de son organisation.

A l’issue de ce diagnostic, le comité de pilotage élabore un plan d’actions et en assure le suivi dans le temps.

L’un des enjeux de la prévention des risques psychosociaux est l’implication et la professionnalisation de la Direction Générale mais au-delà celles de tous les acteurs de l’entreprise, salariés et managers. Il ne faut pas négliger les enjeux de communication interne qui conditionnent l’adhésion des salariés au dispositif.

NRH : Quelles sont les motivations des employeurs pour améliorer le bien-être de leurs salariés ?

ASG : Les motivations sont multiples.

Les PME sont plutôt soucieuses de respecter les obligations légales. Quant aux plus grandes entreprises, ce sont les démarches pour le bien-être des salariés qui priment dans un souci de répondre aux attentes de ces derniers. Dans tous les cas, la Direction Générale comprend que les démarches mises en place peuvent avoir un impact sur les budgets de protection sociale, sur la dynamique interne, sur l’absentéisme et plus généralement sur la performance globale de l’entreprise.

NRH : Quelles sont les attentes des entreprises vis-à-vis des assureurs ?

ASG : Les entreprises sont désireuses d’aide au diagnostic, de mise à disposition d’études démontrant le retour sur investissement des actions qui pourraient être mises en place, de solutions concrètes comme la mise en relation avec des prestataires dédiés à l’élaboration de plans d’actions, et de partage des bonnes pratiques avec des homologues dans d’autres entreprises.

Une étude menée pour la troisième année consécutive par le cabinet d’études Sociovision pour le compte du groupe Malakoff Médéric met en évidence des attentes croissantes de services de la part de l’entreprise et le pourcentage de salariés qu’ils intéresseraient si leur entreprise les proposait :

- faire de l’exercice : 65 %,
- mieux entretenir leur santé : 62 %,
- bien dormir : 57 %,
- bien maîtriser son alimentation : 54 %,
- être mieux dépisté sur les maladies graves ou les facteurs de risques : 51 %.

C’est pour répondre à ce type de demandes que, fin 2010, Malakoff Médéric a lancé Vigisanté, un programme de télémédecine innovant pour dépister les personnes atteintes d’hypertension artérielle, et ce en entreprise.

Le groupe Malakoff Médéric souhaite en effet apporter, grâce à ses services, une aide pour orienter les salariés dans le système de soins et une prise en charge à la fois des problèmes sociaux et des problèmes de santé.

NRH : En cas de coups durs dans la vie personnelle des salariés, quels accompagnements proposez-vous ?

ASG : Les démarches menées en matière d’action sociale au sein d’une entreprise sont de véritables services proposés aux salariés dont l’accompagnement doit se faire dans la vie de tous les jours, pas seulement en cas de coups durs. L’assistance incluse dans les garanties ne cesse de s’enrichir pour apporter toujours plus de soutien.

 




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